+54 Cambodge – fin de cette belle aventure
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Cette grass mat’ était bien mérité et il fallait qu’on se repose un peu parce que la suite ne nous réservait pas que de bonnes surprises. Après s’être délecté du petit déjeuner de l’hôtel nous sommes partis visiter le musée Tuol Sleng sur le génocide cambodgien. C’est sûr c’est pas réjouissant mais ça reste selon moi une étape importante pour comprendre leur histoire. Cette visite aura été très bouleversante. Nous avions pris l’audio guide qui nous racontait tout, absolument tout: le commencement de ce massacre, les méthodes horribles utilisées par les dirigeants de ce régime pour faire parler les pauvres prisonniers, le sort réservé aux enfants et aux vieillards…
Il y avait aussi quelques témoignages très poignants de quelques survivants. Seul 12 personnes ont réussi à sortir de cet enfer sur les dizaines de milliers de personnes emprisonnés. Ce musée qui est aujourd’hui appelé Tuol Sleng était initialement un lycée portant le nom de Toul Svay Prey. De 1975 à 1979 cet endroit a servi de prison et de lieu de torture appelé S-21. Les dirigeants de la dictature Khmers rouge utilisaient cette prison pour obtenir des aveux. Celle-ci n’était pas la seule à exister au Cambodge et comme toutes les prisons de ce régime elle était tenu secrète. Les personnes qui y ont été emprisonnées étaient des politiciens, des médecins, des enseignants, des personnalités mais aussi tous les habitants de la ville de Phnom Penh et leurs familles. Ils étaient tous soupçonnés et même accusés d’être partisan d’un régime démocratique et ils étaient torturé (parfois à mort) jusqu’à ce qu’ils donnent des informations sur ce soit-disant régime. En réalité ces prisonniers n’appartenaient à aucun régime de ce genre et devait faire des aveux qui leur était dicté par leurs bourreaux. Et, évidemment à l’issue de ces aveux ils étaient exécutés.
Pendant leur détention, les prisonniers étaient entassé dans ce qui avait été les salles de classe. Ils étaient accrochés les uns aux autres par une barre de fer sur laquelle il y avait des crochets qui maintenait les chevilles de chacun. Ils ne pouvaient donc pas bouger car de toute façon ça leur était interdit. Ils étaient accrochés par dizaine et installés allongé au sol. Si l’un d’eux voulait bouger ou s’asseoir, il devait demander la permission et ses camardes devaient suivre le mouvement. Dans quelques salles de classe des murs en brique avaient été construit pour parquer les prisonniers dans des cellules d’un mètre carré toujours avec les chevilles maintenues par un crochet figé dans le sol bétonné.
Dans d’autre ancienne salle se trouvait des machines de torture. Il y en avait notamment une qui simulait une noyade…horrible. Plus loin, situé entre deux bâtiments il y a une sorte d’arche en bois en haut de laquelle les bourreaux suspendaient une pauvre victime pour ensuite, après qu’elle ait perdue connaissance, lui plonger la tête dans une jarre d’excréments et ce à plusieurs reprises. Évidemment beaucoup de personne sont décédées des suites des tortures subies. Pourtant ça n’était pas le but des manœuvres selon les témoignages entendus. Les dirigeants de cette dictature se réjouissaient de pouvoir tuer ces pauvre gens après leur avoir fait subir ces horreurs et il ne fallait pas qu’elles meurent avant qu’elles aient avoué leur crime.
Nous avons enchaîné les visites des différents bâtiments et avons écouté tous les enregistrements de l’audio-guide deux bonnes heures durant. C’était vraiment pas facile et la suite de la journée s’est avéré difficile ! Pour nous réconforter et retourner au calme, nous sommes partis manger un bon burger dans un restau tenu par une cambodgienne francophone. Un peu de douceur et de légèrement nous a fait un grand bien. Nous avons poursuivi et fini notre journée par une petite balade dans les rues de la ville jusqu’à la tombée de la nuit.
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Ce jour là nous voulions aller visiter le palais royale sauf que manque de bol, il venait tout juste de fermer. Et ce jusqu’à nouvel ordre à cause du coronavirus. D’ailleurs beaucoup d’autre site avait fermé et c’était aussi le cas du musée que nous avions visiter la veille. Du coup on a fini par se poser dans une boulangerie française pour déguster une viennoiserie et boire un p’tit réconfortant fruité ! Voilà, notre journée était terminé. De retour à l’hôtel on planchait sur la question du retour en France et on a longuement étudier nos possibilités avant de nous décider à rentrer mais d’ici une semaine.
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Comme nous voulions profiter un peu du Cambodge avant de reprendre la route du retour en France de façon anticipée, nous avons commencé par aller en direction de la ville de Siem Reap. C’est la bas que se trouvent les fameux temples d’Angkor. Nous avons pu expérimenter la conduite cambodgienne à bord d’un minibus. Ici nous avions chacun notre place par contre le chauffeur roulait toujours aussi mal. C’est pas leur truc la conduite dans les pays d’Asie. Ils sont tellement dangereux à doubler à droite et à gauche. Ce qui sert chez nous de bande d’arrêt d’urgence est une route à part entière là-bas. La vitesse ne semble pas être règlementée et les arrêts sur les zébras sont autorisés !! Voilà quelques règles originales de conduite. Après avoir passé 5-6 heures sur la route nous sommes enfin arrivé à destination. Le temps pour nous de rejoindre notre hôtel et de négocier un tuk tuk pour les visites du lendemain.
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Les temples d’Angkor se trouvent à plusieurs kilomètres de la ville donc nous avons décidé de prendre un tuk tuk pour cette journée et le lendemain. Comme nos jours étaient comptés nous devions aller au plus vite ! Pour ce 1er jour nous sommes partis vers 10h de l’hôtel, nous voulions profiter mais aussi nous reposer. La première visite commençait fort car notre chauffeur, avec qui nous avions déterminé le tour à faire, venait de nous déposer juste derrière le temple d’Angkor Wat, le plus connu de tous. Nous étions seul au monde, voilà un avantage (pour nous voyageur) de ce virus. Les masses de touristes n’étaient pas là et même si nous avons pu croiser quelques personnes ça n’était rien comparé au nombre de personne qui visite ces temples habituellement. En un mois les temples peuvent accueillir plus de 200 000 visiteurs, là je pense que le nombre de touriste pouvait se compter en petite centaine. En tout cas la visite de ce temple était géniale, les lieux sont magnifiques, les grands espaces qui entourent le temple le sont également. On s’est régalé à le contempler sous tous les angles !
Nous avons continué avec la visite de plusieurs autres temples, une petite dizaine je dirais pour finir avec l’autre temple le plus connu: Angkor Thom avec tous ces visages de bouddha répartis sur ce site. Les temples ont été construits au temps des rois et monarques. Chacun faisait construire son temple au milieu de la forêt et beaucoup, du fait des guerres et des années passées, n’ont pas tenu le choc. Nous avons beaucoup apprécié ces visites et découvrir la façon dont la nature a repris du terrain avec ces arbres majestueux posé sur le toit d’un temple ou au milieu d’un gros mur de délimitation. La taille de ces arbres est toujours très impressionnante. Nous ne sommes pas à nos premiers arbres géant mais l’étonnement reste intacte et ce sentiment de petitesse à côté d’eux est toujours le même.
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Pour ce second et dernier jour ici, nous avions décidé de nous lever tôt pour aller admirer notre dernier levé de soleil. Celui-ci allait avoir lieux devant le temple d’Angkor Wat, le dessin de celui-ci figure sur le drapeau du Cambodge. Contrairement à la veille il y avait un peu de monde mais ça restait très raisonnable. Dommage pour nous ce levé de soleil s’est fait dans les nuages mais c’était quand même très joli.
Ensuite nous avons poursuivi avec la visite de plusieurs autres temples. Ils étaient tous plus petits et plus isolés que ceux déjà visités la veille mais chacun avait son petit quelque chose de sympa. Il y en avait un posé sur l’eau et constituait à lui seul une île. La passerelle pour rejoindre l’île était entourée d’arbre posé dans l’eau, c’était très joli. Voilà, cette journée prenait fin et nos plans pour rejoindre la France se précisait. Nous avions réservé un vol pour le 27/03. Ce soir là nous prenions un bus de nuit pour rejoindre l’île de Koh Rong où nous avions décidé de terminer notre séjour au Cambodge.
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Après un énième, mais parmi les derniers, trajet en bus, nous sommes arrivés à Sihanoukville où nous devions prendre un ferry pour rejoindre l’île. Il était encore tôt donc on a dû attendre deux bonnes heures avant de monter sur le ferry. C’est en milieu de matinée que nous avons pu rejoindre notre petit bungalow sur piloti situé face à la mer. Enfin ça allait être du repos…eh non pas du tout ! À l’arrivée sur cet endroit magnifique avec la plage de sable fin et l’eau turquoise, nous apprenions qu’une partie du vol que nous avions réservé la veille venait d’être annulé. Nous avons donc dû passer le reste de notre journée à trouver une solution et à contacter le vendeur pour espérer obtenir un remboursement ! Au final, après avoir obtenu la confirmation que nous pourrions faire le premier trajet du vol, nous avons réservé un nouveau billet depuis cette étape jusqu’à Paris.
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Alors que nous pensions enfin pouvoir profiter de ce cadre idyllique, nous apprenions que finalement la première étape de notre vol retour avait elle aussi été annulée. Il a donc fallut que nous annulions l’autre vol réservé pour finir ce trajet. Hourra, encore une solution à trouver !! Nous nous sommes donc remis en relation avec l’ambassade pour l’informer de tout ça !
Et le calvaire n’était pas fini car nous avons aussi appris que le dernier ferry de notre compagnie pour le retour vers la terre ferme partait ce jour. Comme il ne nous restait que peu de temps pour faire nos sacs lorsque nous avons appris cette nouvelle, nous avons décidé de faire une dernière nuit et de tenter de trouver une autre compagnie de ferry le lendemain. Ça m’aura pas empêché de faire une petite trempette dans l’eau !
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Nous étions bien déterminé à rentrer à la capitale aujourd’hui pour avoir plus de chance de sauter dans le premier avion qui allait se présenter dans les jours à suivre. Pour ça il fallait déjà partir de cette île et heureusement pour nous, une compagnie de ferry autre que celle que nous devions prendre à accepter de nous ramener à Sihanoukville. On a même eu droit à un trajet sur un petit bateau privé (où nous étions 4) plutôt qu’à un vieux ferry. La première étape était passé. Ensuite il a fallut prendre un minibus pour rejoindre Phnom Penh. Nous avions réservé notre place et le gars nous annonçait un départ à 13h30, c’était parfait. Ça nous laissait à peine une heure pour se poser et checker les dernières infos sur les futurs vols… Au final, comme le minibus n’était pas plein nous avons dû attendre que suffisamment de monde soit présent. Ça nous a laissé le temps de faire connaissance avec deux canadiens et une française qui étaient dans la même galère que nous ! Nous sommes partis avec plus d’une heure et demi de retard. Le trajet était long, même interminable. Nous avons atteint notre destination vers 21h.
Après avoir posé nos affaires dans notre chambre on a vérifié les dernières infos et là, bonne surprise, l’ambassade informait via Facebook qu’un vol allait être affrété le 26/03 pour les français bloqués. Le post avait été publié depuis 45 minutes, ni une ni deux j’ai répondu qu’on était opérationnel ! Dans l’annonce il était précisé que les places seraient attribuées de la manière suivante: « premier arrivé, premier servi ». On y croyait, ça faisait même pas une heure que le message avait été diffusé ! Nous nous sommes endormis avec l’espoir de partir grâce à ce vol !
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C’était ce jour qui nous permettait de savoir si oui ou non nous aurions la chance de partir le 26. Sauf que depuis une semaine nous enchaînions les mauvaises nouvelles et les embûches donc évidemment cette journée n’a pas fait exception, notre hôtel n’avait plus internet. Sans internet nous ne pouvions pas suivre les infos de l’ambassade ni être contacté par elle pour savoir si nous avions été retenu !! Après avoir fait le tour du quartier pour trouver un wifi correct en vain, nous nous sommes tournés vers l’hôtel au de gamme d’à côté. Ils ont été très sympa de nous filer leur code, on arrivait tout juste à avoir le wifi depuis le balcon de notre chambre. Problème résolu sauf que…en début d’aprem le gars de notre hôtel nous a informé que l’établissement fermait et qu’il fallait partir tout de suite !! Ils nous ont transférés vers un hôtel partenaire chez qui nous avions le wifi, ouf ! Après tout ce temps l’aprem était bien entamée et l’ambassade ne nous avait toujours pas contacté. On s’est donc fait à l’idée que nous n’avions pas été sélectionné. Dans un dernier élan d’espoir j’ai décidé de faire une relance dans la soirée et là miracle, nous avions un retour positif ! Nous étions soulagé mais toujours pas serein. Tant que nous n’avions pas les billets d’embarquement on voulait pas s’emballer et annoncer quelque chose qui n’allait peut-être pas arriver !
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Ce jour devait être le dernier de notre tour du monde et donc le dernier au Cambodge. Nous avons décidé de profiter de notre matinée pour faire un peu de shopping avant de nous rendre à l’aéroport.
Nous n’arrivions pas à nous réjouir et lorsque nous sommes arrivés à l’aéroport c’était encore pire. En discutant avec d’autres personnes censé embarquer sur le même vol que nous, nous avons appris qu’il y avait une liste d’attente. Une petite dame était venue en pensant que c’était bon pour elle mais lorsqu’elle a ouvert sa boîte mail, elle a été informé qu’elle n’avait en fait pas été sélectionné ! C’était assez horrible et plutôt stressant de ne pas savoir la suite qui nous serait réservée. Pour mettre fin à ce suspens et après avoir attendu que le staff de l’ambassade installe des stands, nous sommes allé faire vérifier que nous étions pris sur ce vol et ensuite nous avons pu enregistrer nos sacs et obtenir notre putain de carte d’embarquement !! Enfin, woooooouhouu ! Là, la joie nous envahissait, c’était la délivrance, c’était la fin d’un cauchemar !!
Ça signifiait aussi la fin du voyage (que nous comptons bien terminer dans pas trop longtemps) mais une nouvelle étape jamais vécue nous attendait: le confinement chez nous !!
Étape cruciale pour appeler tout le monde, trier nos photos, nous reposer. Ça va, y’a pire quand même et on s’y fait plutôt bien !
En tout cas, ça y est, 7 mois ce sont écoulé depuis le début de cette folle aventure.
On vous remercie vraiment de nous avoir suivi (de près ou de loin), soutenu et encouragé dans cette belle étape qui restera unique et inoubliable ! Un grand merci à tous les copains et la famille pour vos messages, photos et vos magnifiques vidéos visionnées tout au long de notre voyage.
Comme ce tour du monde n’a pas pu se terminer comme prévu, on vous dit à bientôt dans de nouvelle aventures sud-africaine ! On vous tiendra au courant <3
