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Les routes de l’extrême
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Pour pouvoir profiter au mieux des paysages des alentours de Vang Vieng (parce que nous allions de ce côté essentiellement pour les paysages), nous avons loué des vélos. Voilà, une fois bien équipé nous sommes partis en direction d’un premier lagon près duquel se trouve une grotte. Les routes empruntées n’étaient pas vraiment des routes mais plus des chemins de terre donc pas facile. On a traversé quelques petits villages où la pauvreté est très présente. Mais les gamins et les habitants en général n’ont pas l’air d’être malheureux pour autant !

À l’arrivée au lagon, c’était la grosse déception. C’était tout nul. Heureusement qu’il y avait la grotte à visiter parce que je pense qu’on aurait fait la gueule !! Du coup la grotte était plutôt sympa et ce qui change c’est l’absence de guide. C’était chouette, on y est resté un moment, le temps d’atteindre le fond et de faire demi-tour.

Ensuite nous reprenions nos bicycle pour rejoindre le second lagon pour cette fois espérer tomber sur un endroit sympa pour s’y poser. Bon, on a grave galéré pour arriver à destination car les chemins de terre très poussiéreux et la horde de camion qui nous doublaient nous a quelques peu saoulé. On a carrément bouffé la poussière ! Et aussi, il faut préciser qu’on s’est un peu perdu. Le temps de retrouver le bon chemin on avait parcourus quelques kilomètres de plus haha !! Génial !! Heureusement une fois arrivés sur place on a plutôt bien aimé l’endroit surtout qu’il n’y avait personne. L’eau bleu bizarre était très jolie et l’aménagement des lieux était plutôt bien réalisé donc on y resté à chiller toute l’aprem.

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À la base Vang Vieng est connu pour son côté festif et légèrement dépravé ! Mais comme je vous le disais, les paysages sont aussi réputés pour être très sympa. On s’est dit que le meilleur moyen de profiter de l’ensemble de cette campagne c’était de prendre un peu de hauteur. Alors on s’est offert (on a grave craqué le budget Laos, surtout après avoir fait la croisière en début de séjour) un vol en montgolfière. Un minibus est passé nous chercher avant le levé du soleil et nous a emmener au point de départ.

Nous avons assisté au montage des montgolfières, c’était sympa sauf que déception… sur l’une des deux un problème s’est déclaré ! Évidemment c’était le ballon dans lequel nous devions monter. Le gars (un français) qui gérait notre vol nous a donc calé dans le second ballon où nous étions 9 en tout. Ça fait pas mal de gens quand même ! On vous avoue que le vol était sympa mais c’était pas la grosse folie non plus car comme nous étions en pleine saison sèche les paysages n’étaient pas impressionnant comme nous l’avions imaginé. Mais l’expérience était quand même très chouette, la p’tite sensation du décollage, de cet envol tout en douceur… Et il ne faut pas oublier de dire que le levé de soleil était très joli ! On a aussi rencontré des gens très sympas avec qui nous avons partagé le petit déjeuner d’après vol. Et pour notre après-midi c’était repos, tout simplement parce qu’on avait pas envie de faire grand chose.

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Nous retournions vers Luang prabang toujours en minibus = 4h30 de route. C’était encore un trajet bien agité ! Puis nous avons pris un nouveau « minibus » ou plutôt une camionnette où le chauffeur a fait entrer 16 personnes dedans, nos sacs eux ont voyager sur le toit. Cette fois nous rejoignions un village situé au nord nommé Nong Khiaw.

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Cette étape à Nong Khiaw nous l’attendions avec impatience car nous avions prévu un programme plutôt tranquille. C’était repos, repos et sieste ! On était un peu rincé et comme nous nous sommes trouvé un p’tit endroit sympa pour loger près de la rivière, c’était le bon moment pour juste profiter et rien faire ! Et ça pendant 4 jours 🤩

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Dans le nuit la pluie et l’orage se sont abattue, c’était assez violent mais c’est reparti aussi vite que c’était arrivé. C’était fou ! À part ce point météo nous avons continué à nous la couler douce au bord de la rivière. J’en ai d’ailleurs profiter pour me rafraîchir un peu !

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Dans la région où nous étions, il y a pas mal de point de vue situé en haut des montagnes qui surplombent le village. Ce matin là nous étions bien décidé à quitter notre nid douillet juste l’histoire de quelques heures pour aller profiter de la vue depuis les hauteurs. Pour atteindre le point de vue il a fallut grimper… je pense qu’on n’a plus autant de ressources qu’au début. Peut-être la faute à trop de repos ? En tout cas, on en a chié. On n’a pas mis trop de temps pourtant mais qu’est-ce que c’était raide !! Arrivés au sommet nous étions très bien récompensés par cette vue magnifique sur le village et la rivière. En haut un suédois était déjà posé, et deux français sont arrivés ensuite. Après une bonne heure de pause à admirer le paysage et à papoter avec eux, nous avons rebrousser chemin. En haut nous avons aussi eu l’occasion d’apercevoir une famille de singe au loin.

La descente n’était pas plus facile que le chemin aller. Pour nous requinquer nous sommes partis à la recherche de bonnes victuailles. C’est dans un restau très sympa que nous nous sommes posé. Et on a pu déguster les sortes de brochette de citronnelle qu’on avait appris à réaliser pendant notre cours de cuisine à Luang Prabang. C’était très bon ! Comme beaucoup d’effort avait été fourni, l’après-midi on s’est reposé. En fin de journée un couple de français en voyage sur plusieurs mois et les parents de l’un d’eux sont arrivés dans la chambre à côté de la nôtre. On a passé un bon bout de soirée ensemble, c’était très sympa !

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Ce matin là nous avons pris notre dernier petit déjeuner face à la rivière. En milieu de matinée nous avons rejoint le terminal de bus. C’est seulement après 2h45 d’attente que nous avons pu monter dans le minibus vers le village de Muang Hiam. Les paysages traversés étaient sympa, ça promettait de beaux endroits à découvrir. Nous sommes arrivés à Muang Hiam en fin de journée bien que la distance entre notre ville de départ et d’arrivée ne soit pas très grande. Les routes étaient sinueuses et elles ressemblaient toujours plus à des chemins qu’à autre chose mais bon ça va, ça s’fait !

Comme cette ville n’était qu’un moyen de transiter vers notre destination finale, en arrivant nous avons juste chercher une auberge et avons mangé un p’tit truc.

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Le rendez-vous avait été pris pour retrouver notre guide pour la journée. Nous avions réserver une journée et une nuit dans une partie de la « jungle » du parc national de Nam-Nern. C’est à la station de bus que Somli, notre guide nous a rejoint pour nous expliquer le déroulement de la journée. D’abord, nous commencions par une bonne heure et demi de route vers le village de Ban Son Khoua.

Dans la camionnette nous n’étions entouré que de locaux, la musique lao à fond et des paysages magnifiques défilaient. C’était un très chouette trajet malgré la route-chemin qui secouait toujours autant. Il y a quand même eu un petit bémol à ce voyage. En fait les laotiens ont pour habitude de cracher très très souvent avec le bruit de raclement de gorge et tout et tout… évidemment nous n’avons pas échappé à ce rituel même dans le bus. Et oui, le monsieur derrière moi s’en donnait à cœur joie !! Et il y a aussi eu l’épisode du meurtre, je dirais même plus, de l’assassinat de poulet. Comme habituellement notre chauffeur roulait assez vite et même à l’arrivée dans les villages c’est visiblement normal de continuer sur la même allure. Et peu importe qu’il y ait une bête ou même quelqu’un sur son passage. Là c’est un coq qui en a fait les frais et un tout petit cochon à failli y passer aussi ! J’étais la seule à être choquée dans le minibus.

Une fois arrivés au village, nous avons été accueilli très gentiment par quelques habitants, notre guide villageois et notre chauffeur de pirogue. On a même eu un petit tissus en souvenir. Somli et le « guide » du village nous ont fait faire un tour de Ban Son Khoua et nous ont apporté quelques informations sur la vie du village. Ensuite nous sommes parti en pirogue rejoindre le camp situé au cœur du parc national à 2h en bateau. On a pu profiter des jolis paysages et admirer les animaux qui se présentaient à nous (buffles d’eau, vaches, oiseaux et un lézard géant).

À l’arrivée nous avons déjeuné puis nous avons emprunté des petits chemins autour du camp pour découvrir les plantes utilisées par les anciens et en connaître un peu plus sur ce lieu où la nature a repris ses droits. En fait, cet endroit du parc était auparavant habité mais les villages ont été décimés et une partie du parc ravagé pendant la guerre du Vietnam. Les bombardiers américains ont largué des centaines de milliers de bombes dans la région détruisant absolument tout. Aujourd’hui il reste encore plusieurs centaines de bombes qui n’ont pas explosé à l’époque voilà pourquoi il était important de suivre les sentiers balisés. Nous avons pu constater qu’ici un village existait car un bout de temple est toujours présent.

C’est assez dingue de s’imaginer l’histoire qui a pu se dérouler sous nos pieds. Aujourd’hui le parc s’est refait une beauté et une grande partie est classée et protégée pour que la faune retrouve son territoire. En effet, après la guerre l’activité humaine a redémarré et les espèces animales sauvages qui y vivaient ont quasiment disparues. Des centaines de tigres vivaient ici mais il a longtemps été braconné et vendu sur le marché chinois pour ses soit-disant vertus médicinales. Ce n’est que dans les années 2000 que le gouvernement du Laos, avec l’aide d’une association américaine, a mis en place cet espace protégé pour que le nombre d’animaux sauvages augmente. Aujourd’hui les tigres sont au nombre de 9 seulement, il y a aussi des ours mais assez peu également. Plusieurs espèces de félin sont présentes, des cervidés, des loutres aussi et une multitude d’oiseaux diurnes et nocturnes.

Pour faire en sorte que les habitants des villages alentours jouent le jeu et acceptent de ne plus participer au braconnage plusieurs choses ont été mise en place. D’abord comme déjà dit, le parc a été classé et protégé par une police. Désormais tout acte illégal (pêche, chasse, cueillette) est puni. Et d’autre part, et c’est certainement le plus important, les villageois ont été mis à contribution. Lorsque des touristes réservent se genre de tour dans la jungle comme nous l’avons fait, des équipes de villageois se relaient pour assurer le service ce qui leur donne accès à une source de revenu. Chacun dans le village a un rôle (cuisinier, guide, chauffeur). Et, un bonus est attribué aux villageois en fonction du nombre d’animaux sauvage que les touristes ont pu observer durant leur safari de nuit.

Voilà le principe est simple et ça semble plutôt efficace car au moment où nous sommes partis à la « chasse » aux animaux, nos deux villageois étaient à fond !! Pour reprendre le fil de la journée, après avoir fait notre tour du camp et une pause détente, nous avons repris le bateau pour remonter la rivière. En haut, le dîner nous a été servi près d’un feu de bois et nous avons pu faire plus ample connaissance avec les deux villageois (chauffeur et guide) qui nous accompagnaient. C’était un super moment d’échange où nous avons encore plus pris conscience de leur dure réalité. La famille de chacun d’eux et même de notre guide anglophone (lui aussi issu d’un petit village similaire) avait connu au moins un décès (d’un frère, d’une sœur, d’un père ou d’une mère) prématuré certainement du fait des conditions de vie très précaire. Leur quotidien ne ressemble en rien au nôtre, il n’est pas rythmé de la même manière car déjà ils cumulent forcément plusieurs jobs et ils ne profitent pas d’un confort matériel (oublier les meubles, les lits, canapé ou autre). Le cinéma n’existe pas et encore moins le restau. C’est plutôt triste mais pour eux c’est bien. Lorsque notre tour de présentation est arrivé, les villageois avaient l’air content et intrigué des explications donnés sur notre vie. C’était vraiment chouette !!

La nuit était déjà bien tombé donc après ce moment « confessions » près du feu, nous sommes remonté dans la pirogue pour redescendre la rivière dans le calme pour observer les animaux. Juste avant de partir une civette (sorte de chat sauvage) est apparue en haut d’une colline. Ça commençait bien ! Ensuite nous avons croisé 3 petites chouettes, un lézard tout vert, une autre civette perché dans un arbre donc assez difficile à distinguer et sur la fin de notre parcours 3 sambars (ce sont des cerfs) se sont montrés ! Évidemment nous savions que nous ne pouvions pas croiser d’ours ou de tigres, déjà parce qu’ils sont très peu nombreux et aussi parce qu’ils fuient toute activité humaine. C’était pas mal ce que nous avions vu et ça allait rapporter quelques p’tits sous aux villageois !! Au retour au camp nous avons rejoint notre petite maisonnette en bambou pour une nuit entouré des animaux et des bruits de la jungle ! Troooop bien 😊

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C’est vers 7h que nous avons pris le petit déjeuner avant de reprendre la pirogue pour retourner au village. Voilà cette excursion était fini et elle annonçait aussi la fin de notre séjour au Laos. À l’arrivée au village une nouvelle aventure moins fun nous attendait… le trajet de plus de 4h dans un minibus déjà rempli. Le village, comme beaucoup d’autre situés dans la même région, est très isolé des villes alentours. Un seul minibus passe donc chaque matin. Souvent, il est plein. Chaque siège trouve une paire de fesse et même le toit est rempli de valise et de colis que le chauffeur dépose sur le chemin. Évidemment lorsque le minibus s’est arrêté pour nous prendre nous ne pouvions pas monter dedans. Somli a négocié pour nous notre montée au prochain arrêt car apparemment deux personnes avaient prévu de descendre au village suivant. Vendu ! Nous nous sommes rendu dans ce village en montant dans un camion et à l’arrivée au point de rendez-vous, mauvaise surprise : soit le chauffeur s’est moqué de nous, soit il avait des passagers clandestins qui se sont mis sur des sièges juste avant qu’on arrive. Et oui, il nous a fait monter alors qu’aucun siège ne s’était libéré ! Nous sommes donc parti avec une moitié de fesse sur un mini bout de siège et le reste du corps collé à la portière coulissante.

Je pensais pas que mon corps pouvait léviter comme ça dans le vide. Mon dos s’en souvient encore ! Il nous aura fallut un bon mental pour ne pas craquer, il faisait très chaud, nous étions contorsionné et le trajet a duré plus de 4h ! L’horreur absolue !! Le pire des voyages qu’on ait pu faire jusqu’ici. À l’arrivée on a tenté de payer un tarif pour juste une fesse chacun mais la horde de chauffeur de la station de bus ne l’entendait pas de cette oreille. On aura quand même payé 80% du prix fixé ! En tout cas, nous étions enfin arrivés dans la ville nommé Sam Neua depuis laquelle nous allions pouvoir prendre un bus pour passer la frontière Laos/Vietnam.

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C’est à 7h que nous décollions de notre hôtel pour rejoindre la station de bus. Notre billet pour passer la frontière et rejoindre la ville de Thanh Hoa (au Vietnam) était acheté et nous avions un siège chacun ! Super ! Sauf qu’en fait, je pense que ça doit être un sport national, le chauffeur a tenté de caler un maximum de personne dans son bus. Ici seul deux bus partent pour rejoindre le Vietnam. Bon visiblement les gars il va falloir penser à en ajouter d’autre ou à investir dans des putains de vrais bus !! Bah ouais, déjà on était un peu saoulé de notre expérience de la veille et là, sans rire, le gars a réussi à faire entrer quasiment 50 personnes dans son bus qui n’avait que 24 sièges !! Je vous laisse imaginer le confort du truc ! En fait, il était là le pire trajet de tout le voyage (jusqu’ici). Et encore une fois nous avions plusieurs heures de trajet prévu.

Après avoir quitté la station de bus en direction de la frontière, le bus s’arrêtait régulièrement pour continuer de faire monter du monde jusqu’à ces fameuses quasi 50 personnes. A un moment, nous avons reconnu un couple de français, avec qui nous avions déjà partagé un trajet en bus, monter. Pas de bol pour eux, ils ont du s’installer dans l’allée centrale donc se contenter de rester debout ou de s’asseoir sur un sac de riz ! Heureusement nous avons atteint assez rapidement la frontière (environ 2h après le départ). Arrivés là-bas et après avoir reçu tous nos tampons, nos sacs ainsi que ceux d’Agnès et Robin (les compagnons de route), avaient été mis dehors et nous étions priés de prendre un autre bus. Celui-ci allait au même endroit mais c’est juste qu’en fait ils nous ont refourgué dans le bus local qui s’arrête absolument partout et prend encore plus de passagers que le précédent !! On a juste halluciné mais heureusement nous n’étions pas seul à traverser cette galère. On a pu se soutenir et surtout rigoler de la situation avec nos nouveaux amis de voyage ! Le trajet a duré 10h mais comme nous avions un siège, nous étions plutôt bien loti !! À la descente du bus, les jambes bien engourdies et le dos en vrac, nous n’arrivions même plus à supporter nos sacs tellement on n’en pouvait plus. On s’est mis à la recherche d’un hébergement et ensuite nous sommes sorti manger notre premier repas de la journée (il était 19h). On s’est posé tous les quatre dans un boui boui de barbecue très sympa et après avoir englouti tout ça, nous sommes aller boire un verre. Là, une nouvelle soirée commençait, le bar où nous étions était tenu par deux jeunes viet’ dont l’un parlait très bien anglais. Entre l’ambiance Karaoké à l’intérieur et les mecs complètement refait à la weed à l’extérieur, c’était plutôt drôle ! On a passé une super fin de soirée qui aura balayé d’un coup notre journée de merde !

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