Now Reading
Valparaiso, la ville du street art
+20
View Gallery

J68

Ça faisait longtemps que nous n’avions pas pris un bus de nuit. Ça ne nous avait pas manqué ! Surtout que cette fois, nous passions la frontière en pleine nuit, à 2h il a fallu sortir du bus, attendre une bonne heure que les passagers des autres bus (arrivés avant nous) passent pour ensuite avoir notre tampon d’entrée sur le territoire chilien ! Après cette pause forcée (pas hyper agréable car en plus un gamin a vomi par terre alors qu’on attendait notre tour… laisse tomber l’odeur !) le chemin n’était plus très long car nous sommes arrivés à Valparaiso vers 7h. Notre hôtel ne pouvait pas encore nous donner accès à notre chambre alors on est parti à la recherche d’un petit déjeuner pour passer le temps et aussi pour nous remplir le ventre (accessoirement) !

En descendant les rues jusqu’au centre ville, nous avons déjà pu découvrir plusieurs façades de maison bien décorées par des fresques, des peintures ou des tags. Valparaiso est réputé pour être LA ville du street art… c’est pas une légende ! Pendant le p’tit dej on s’est rendu compte que la place qui se trouvait juste devant nous était la place où se situe le départ du « Free walking tour ». Dans beaucoup de ville ces tours guidés gratuits (contre un pourboire) sont proposés en espagnol ou en anglais. Nous ne nous étions pas encore lancé de peur de ne rien comprendre et d’être ridicule mais cette fois, comme nous n’avions vraiment pas prévu d’arriver si tôt et comme nous devions attendre le début d’aprem pour avoir notre chambre, on a décidé d’y aller ! Et nous avons fait le bon choix. La guide était très sympathique et très avenante. Donc avant de partir, nous avons eu droit à une mise en garde sur les chiens errants (pas besoin M’dame, on est rodé). Egalement, elle nous a expliqué que la situation était encore un peu tendu dans le pays depuis les derniers événements ce qui explique que certains lieux touristiques étaient fermés. C’était le cas notamment des funiculaires et autres ascenseurs nous permettant de monter en haut des nombreuses collines qui forment la ville. Après ces quelques infos nous sommes partis à la découverte d’une partie de la ville. Il y avait deux « Free walking tour », un qui nous emmenait dans les endroits les plus réputés de la ville et un qui nous faisait découvrir la ville depuis ces hauteurs. C’est celui-ci que nous faisions, nous avons décidé de faire l’autre le jour suivant. Nous avons commencé par découvrir une rue qui mène à la place principale (où il y a le bâtiment bleu occupé par le commandant de la marine) puis nous sommes monté dans un bus qui nous a emmené sur l’une des collines de la ville (il y en aurait 45 en tout).

Une fois arrivé en haut, nous avons admiré le panoramique et avons eu quelques explications et anecdotes sur les bâtiments situés face à nous. Sur la photo du dessus, il s’agit de d’une des fresques la plus grande de la ville. Il y en a quatre comme celle-ci et elles représentent chacune une saison. Ici c’est le printemps ! Egalement nous avions vue sur la maison du célèbre poète chilien: Pablo Neruda et sur un des magasins « emblème » des premiers mouvements de rébellion car la population l’avait envahi pour faire une distribution des denrées dans la rue. Ensuite, nous avons entamé notre descente à pied vers la ville. Nous sommes passés dans l’ancienne prison qui est désormais un parc et un lieu où les artistes peuvent se produire et/ou exposer leurs oeuvres. La guide nous a raconté l’histoire du pays et les nombreux problèmes qu’il rencontre depuis les années 70 notamment. Les manifestations et émeutes qui ont éclatés au Chili il y a quelques semaines sont en lien avec ces difficultés qui sont les mêmes depuis des années et qui ne sont pas solutionnés par leur gouvernement. Nous avons beaucoup appris avec ce tour et même si nous aurions vu les mêmes choses en se baladant tout seul, nous n’aurions pas eu ces explications qui sont essentielles à la visites des lieux. Je pense entre autre aux photos de plusieurs hommes qui étaient placardés sur un mur de l’ancienne prison. Ces personnes n’étaient pas en accord avec la politique menée courant 1970, ils ont donc été emprisonnés.

Également nous sommes passés devant 2 des 25 cimetières de la ville. Le premier était réservé aux catholiques, il était donc compliqué pour les non catholiques de s’y réserver une place. C’est comme ça qu’est né le deuxième cimetière situé juste en face évidemment réservé à toutes les personnes non catholique. Également nous avons eu des explications sur l’arrivée des fresques, tags et graffitis dans la ville. Une partie d’une colline s’est un jour effondrée et lors de la reconstruction un artiste qui exposait déjà ses œuvres sur les murs de la ville a décidé de s’investir dans le projet de reconstruction en proposant une école d’art à ciel ouvert. Désormais toute la ville est recouverte de maisons colorés, de dessins et de peintures de tous les styles. En plus d’être un joli tour plein d’explications intéressantes, la guide nous a donné les adresses d’endroits sympa pour aller manger. Donc après nos 2h30 de visite, nous sommes partis à la recherche d’un déjeuner ! Ensuite comme nous étions dans un état de fatigue assez avancé on est parti à l’hôtel pour une toute petite sieste…on s’est réveillé à 19h30-20h ! Mais ça ne nous a pas empêché de faire une vraie nuit après 🙂

J69

Après une matinée très tranquille à nous reposer nous sommes parti déjeuner avant de nous lancer pour notre 2e « free walking tour » (mais cette fois-ci en français, on en a trouvé un) ! Nous étions assez nombreux à faire ce tour et cette fois il était centré sur l’histoire de la ville et le street art. C’est Camila une chilienne originaire de Santiago qui nous a guidé. Elle nous a expliqué que Valparaiso était initialement la ville des marins d’où sa réputation de ville festive. En effet, à l’arrivée des navires à quai, les marins avaient pour habitude d’aller boire un verre ou deux (ou bien plus). Valparaiso a été jadis le 1er port d’Amérique du sud. C’était là que les biens et marchandises arrivaient et partaient. Des moyens financiers et humains étaient donc investi pour développer la ville. Sauf qu’à partir du moment où elle a perdue ce statue (à l’ouverture du canal de Panama), Valparaiso a été plus ou moins désertée par ses habitants mais surtout délaissée par les instances qui finançait son expansion ! Son port est actuellement le 3e d’Amérique du sud, comme cela ne suffit pas à faire vivre les marins, ils ont dû se reconvertir dans le tourisme. Désormais ils proposent aux touristes des tours en bateau pour visiter les alentours et notamment pour aller rendre visite aux lions de mers. Aujourd’hui la ville redore son blason grâce au street art largement mis en avant dans les années 70 lors de la reconstruction d’une colline. Mais ça vous le saviez déjà car j’en ai déjà parlé, cette info nous avait été donné lors du 1er walking tour !

En tout cas ces fresques, graffitis et tags ont fait la renommé de Valparaiso et c’est bien que ça qu’on retiendra. En effet, à part ces jolis dessins très présent dans le centre historique de la ville, il n’y a rien d’autre qui nous a emballé ! La ville est très sale, c’était certainement l’endroit le plus sale qu’on ait fait jusque là. Ça sentait vraiment pas bon partout où nous avons pu nous balader. Bref, ce 2e tour guidé était tout de même très sympa et nous avons rencontré Célia et Maxime qui habitent en Nouvelle-Calédonie avec qui nous avons passé la soirée ! C’était très sympa même si c’était succinct car le lendemain ils repartaient pour l’Argentine. Dommage on se serait bien refait une soirée avec eux !

J70 rien c’était dimanche

J71

Le temps n’était pas très beau, comme depuis le 1er jour que nous sommes arrivés. La motivation n’était pas là mais en début d’aprem on a quand même décidé d’aller visiter les hauteurs de la ville. La balade est comment dire, parsemé d’ordure et les odeurs d’urine ne donnaient pas vraiment envie de poursuivre. Heureusement que le street art est présent sur une grande partie des collines car sans ces fresques colorés la ville ne donnerait vraiment pas envie d’y rester !

J72

Nous devions faire la visite de la maison du poète Pablo Neruda et ensuite sauter dans un bus en direction de Santiago sauf que ce que nous ne savions pas… c’était la journée de grève nationale ! Donc rien, absolument rien (à part des p’tites supérettes) n’était ouvert. Dommage on avait même réservé notre hébergement à Santiago, on va voir pour se faire rembourser ! Sinon tant pis, ça n’sera qu’une nuit de perdue. Leur combat pour un accès à une vie normale (notamment avec un accès à l’eau) vaut plus que nos petites difficultés de voyageur ! Nous avons pu constater qu’il y avait beaucoup de monde à manifester dans les rues mais certains n’étaient pas là que pour ça ! On a vu des feux s’allumer au milieu de la route et des gens avec les masques à gaz ou des lunettes de protection contre les ripostes des forces de l’ordre. Apparemment les ripostes sont nombreuses et beaucoup plus violente que chez nous. Depuis le début des manifestations plusieurs centaines de personnes ont perdu un œil car les tires de flashball sont orientés en direction du visage. Il y a également eu plusieurs morts, une vingtaine il me semble. On sait que ça a prit une tournure violente à Santiago ce jour là, à Valparaiso c’était plutôt calme même si le p’tit gars de l’auberge nous a recommandé de ne pas sortir en dehors du quartier où nous étions. Comme c’était une belle journée, nous avons profité du toit terrasse pour nous reposer !

What's Your Reaction?
Excited
0
Happy
0
In Love
0
Not Sure
0
Silly
0
View Comments (0)

Leave a Reply

Your email address will not be published.

© 2019 Thomas dronne. All Rights Reserved.
Scroll To Top