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Dernière étape au Pérou le lac « Titikaka »
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J27 réveillé à Puno.

Comme on sait qu’on n’aura pas grand chose à faire de cette journée, le matin on a pris notre temps (on a glandé). En fin de matinée on est quand même sorti pour visiter la ville. Ben c’est pas foufou, c’est pas très joli et sur ce coup là on n’a pas eu de chance car la Plaza de Armas était en travaux (en général cette place est assez sympa). Donc après un tour de la ville on s’est posé pour manger face au lac mais là encore pas de magie… ça devait pas être la bonne face du lac !! Dommage ! Y’a quand même eu un p’tit truc mignon pendant cette journée, on a vu un petit cochon d’inde en liberté en train de manger des p’tits brins d’herbe ! Ça nous a rappelé notre Choupi 😍 on t’aime Choupi !! 

Voilà rien de dingue mais tous les jours ne peuvent pas être extraordinaires ça ne serait pas la vrai vie ! 

J28

Javier, un habitant du lac chez qui nous avions prévu l’hébergement pour une nuit, nous avait donné rendez-vous à 7h30 au petit port de Puno (c’était au « petit » port car c’est pas le port officiel). Celui-ci donne un accès au lac Titikaka (non ce n’est pas une faute de frappe) pour les locaux. On était trop content de pouvoir vivre une journée dans une famille et voir comment ils ont pu construire ces îles de roseaux. On avait déjà plein de questions à leur poser !

Nous sommes arrivés au petit port avant l’heure du rendez-vous et déjà un p’tit monsieur qui portait un bonnet péruvien nous faisait signe. C’était Félix, le papa de Javier qui était visiblement très content de nous accueillir. Après nous avoir embarqué sur son bateau à moteur nous voilà parti vers les îles du lacs pour découvrir notre lieu de résidence pour une journée et une nuit ! Félix nous a donné quelques infos sur les îles et ses habitants tout en nous faisant faire un tour du lac avant d’arriver chez lui. On sait maintenant que Titi signifie Puma et Caca (qui pour les habitants s’écrit Kaka et se prononce Rara) signifie gris. Cette signification vient du fait que lorsqu’on regarde la carte du lac (par exemple en vue satellite sur Google Map), ça forme un puma qui est en train de sauter sur un lapin !! Ils sont perchés ces Incas… mais c’est vrai qu’en regardant bien, j’ai vu le puma et le lapin. Tom n’a vu que le lapin mais j’suis sûr que c’est parce que Choupi lui manque ! En tout cas il faut un peu d’imagination.

Une fois arrivé chez Félix et sa famille, on a petit déjeuné avec Martin et Lola, deux français, compagnons du devoirs qui sont dans leurs phases d’apprentissage à l’étranger. C’était l’occasion de papoter un peu c’était sympa ! Ensuite, Félix est venu nous chercher car apparemment dans notre programme du jour nous devions visiter l’île de Taquile. Sauf que comme on ne connaissait rien du programme ben on s’est laissé guider mais sur ce coup là, on aurait peut-être pas dû. Félix nous a embarqué sur son p’tit bateau pour nous emmener sur un gros bateau de touristes. C’était désormais Walter notre guide pour aller sur cette île dont on ne connaissait rien. Mais bon comme Félix nous disait que c’était prévu, ok ! Une fois sur ce gros bateau de touristes Walter nous annonce que l’île Taquile se situe à 2h30 de bateau… la merde !! Nous on voulait découvrir les îles Uros, celles qui ont été construites par ses habitants avec des roseaux. On était dégoûté… surtout que ce pu**** de bateau n’avançait pas, c’était l’horreur ! Elle avait plutôt intérêt d’être bien cette île Taquile ! Une fois arrivé là-bas (et après avoir vécu les 2h30 de bateau les plus longues de notre vie, après le trajet retour) Walter nous a proposé de grimper en haut de l’île qui se situe à 4000 m d’altitude et de suivre un p’tit chemin jusqu’à un restau où le repas était prévu. L’île était jolie mais sans plus et comme il s’agit d’une île naturelle, il n’y a pas de construction en roseau comme nous voulions en voir. On a quand même eu une petite explication sympa sur les habits traditionnels des habitants de Taquile qui sont différents des habits des locaux des îles d’Uros. Par exemple, il est possible de reconnaître et distinguer grâce à son bonnet ou son chapeau un père de famille d’un homme marié et d’un homme célibataire. Egalement, le bonnet péruvien multicolore est porté par les hommes qui ont un rôle important dans la société. Et ça marche aussi pour les femmes, celles-ci portent une sorte de cape noire avec des pompons et c’est la taille des pompons qui détermine si elles sont célibataires ou non.

Même si ce moment était mignon, ça ne valait pas le déplacement de plus de 4h (aller-retour) en bateau. 

Au retour à Uros, Félix est venu nous chercher, il était déjà presque 17h30 donc la nuit allait tomber. On n’avait quasiment pas passé de temps chez lui donc pour rattraper le temps perdu, il nous a emmené voir un flamand rose apprivoisé par une famille des îles et nous a montré comment les habitants pêchent les poissons. Ça c’était vraiment cool ! Il leur suffit de creuser un trou dans le sol en roseau, de mettre des hameçons tous les 10 cm sur un fil de pêche. Et après, une fois que le fils avec son lest sont complètements immerger, il faut ferrer plusieurs fois mais toutes les 10 secondes jusqu’à ce qu’il y ait un ou plusieurs poissons qui s’accrochent ! Ensuite on est revenu chez Félix pour le repas du soir et on a eu la bonne surprise de ne pas être tout seul ! Martin et Lola étaient parti, on le savait car ils montaient sur Cuzco en bus dans l’aprem. Là, nous nous retrouvions en petite communauté de français. Il y avait Noémie une lilloise qui voyage seule pendant plus d’un mois au Pérou, Aurélie une toulousaine expatriée à Montréal depuis 5 ans qui voyage également seule pendant 4 mois en Amérique latine et il y avait aussi un couple de vendéens, Coralie et Alexis qui voyagent comme nous pendant 8 mois mais qui ne vont pas faire le même parcours que nous ! On sait déjà qu’on reverra cette même troupe en Bolivie car on s’est tous rendu compte qu’en plus d’être quasi tous trentenaires (sauf Noémie qui est plus jeune) on allait tous à Copacabana (en Bolivie) le lendemain ! Bref c’était sympa de pouvoir faire la connaissance de nouvelles personnes et de voir que potentiellement on retrouverait d’autres personnes pendant notre voyage ! On a passé une bonne soirée et on a bien mangé. Par contre une fois la nuit tombée (un peu avant 18h) on avait tous très froid donc Javier qui était arrivé chez ses parents dans l’après-midi nous a ramené des bouillottes artisanales qui n’étaient autres que des bouteilles en plastique recouverte d’un tissu et qui étaient rempli d’eau chaude. Ça nous a tenu jusqu’au petit matin, j’aurais pas cru ! 

Nous voilà donc passé au J29

Une fois que tout le monde était réveillé on est allé petit déjeuner et ensuite Javier nous a proposé d’enfiler les costumes traditionnels et de nous montrer comment fonctionne la construction de leurs îles. Après avoir enfilé la jolie jupe rose, le petit gilet et le super bonnet de dame et que Tom ait enfilé son bonnet multicolore et son haut à manche longue, nous nous retrouvions tous les deux sur un mini bout d’île flottante que Javier a fait s’éloigner de leur île principale. Ce petit tour a servi à nous expliquer que la construction de chaque île commence par une petite île comme celle-ci. D’abord ils s’occupent de couper un morceau de racine de roseau (appelé totora) avant de pouvoir penser à édifier des lieux de vie. Ensuite, ce morceau qui possède des racines et recouvert de totora fraiche (coupée verte) qui doit prendre le temps de sécher pour constituer l’île. Après ces 2 étapes, l’île est fixée à l’aide de plusieurs encres. 

Toutes les îles sont fixées entre elles pour éviter qu’il y en ait une qui s’échappe dans la nuit. 

Cependant chaque île peut être déplacée indépendamment des autres. C’est le cas lorsque les familles déménagement, et ce, une fois par an pour que les « emplacements » les meilleurs ne profitent pas toujours aux mêmes. Et, il y a d’autre fois où le déménagement est justifié car les voisins sont pénibles ! Tout simplement ! C’est pratique quand même, tu déménages mais tu emmènes ta maison 🤗 ! Pour le déménagement (le déplacement) de l’île des parents de Javier sur laquelle nous étions, il leur faut une journée entière. On comprend mieux cette durée lorsqu’on sait que l’épaisseur de la totora qui permet à l’île de flotter est d’environ 3 mètres et peut aller jusqu’à 5 mètres quelques fois. Cette épaisseur s’explique par le fait que le sol doit être recouvert tous les 15-20 jours de roseaux. Ça peut poser problème pendant les périodes de pluie où quelque fois il n’y a pas suffisamment de totora car comme ça pourri, il faut en mettre plus souvent sauf qu’elle ne repousse que dans une délai de 6 mois après sa coupe.

Après ces explications et une fois que chacun avait enfilé sa tenue de lumière et avait dansé quelques pas pour le plaisir de Félix, nous avons rejoint la barque pour aller faire un tour des îles. Nous sommes passé devant les deux écoles (maternelle et primaire), devant l’église (il y a 80 pourcent de catholique pratiquants sur environ 3 000 habitants répartit sur la petite centaine d’îles), devant le terrain de foot qui lui n’est pas flottant car le nombre de personne sur une île est limité (en fonction de sa taille. Par exemple, le maximum autorisé sur l’île principale, là où sont célébrés les mariages, est de 200 personnes) et que ça serait trop de problème et d’entretien pour que le terrain de foot soit construit comme les îles. On a aussi vu la maison médicale, les « stations essence » c’est juste chez des gens qui font le job de vendre l’essence sur leur propre île. Ensuite on est passé voir le flamant rose (qu’on avait déjà vu la veille) et on est aller faire un dernier tour dans les petits chemins de roseaux pour aller en cueillir pour les goûter. Car oui, le bas de la tige de roseau se mange et il semble que les enfants en raffolent ! Et c’est au moment de la cueillette que Tom a cru devoir montrer qu’il était un homme un vrai… il faut savoir que les roseaux ne sont pas facile à arracher car la tige qui est comestible fait parti de la racine ! On a un peu tous essayé sans succès mais c’était sans compter sur la force surhumaine de Tom !! La preuve il s’est rétamé bien comme il faut au fond du bateau mais avec son roseau à la main ! Il était trop fier mais visiblement il s’est fait mal, bon on était quand même tous mort de rire ! Et sinon pour le goût du roseau, ça m’a fait pensé à la pastèque, ça n’a pas un goût très prononcé mais c’est pas mauvais.

Nous sommes ensuite retourné chercher nos sacs et dire au revoir à Félix, sa señorita (j’ai ensuite appris grâce à Coralie et Alexis qu’elle s’appelle Francesca) et une de leur 4 filles qui était présente (Félix et Francesca ont eu 7 enfants !). C’était tout mignon, Félix nous a serré dans ses bras à deux reprises, il avait l’air ému de nous voir partir. Ils nous ont fait au revoir jusqu’à ce qu’on ne les voit que comme des p’tites fourmis ! Pourtant il en voit des touristes passer mais ça semblait sincère et c’est vrai que le courant est bien passé avec lui. Félix était toujours très souriant même quand il voyait qu’on ne comprenait pas tout… alors on rigolait ensemble de pas s’être compris ! On a vraiment passé de bons moment avec lui 😊 c’était chouette. 

Une fois toute la petite troupe de français que nous étions, avions débarqué sur le port, on a filé au terminal de bus pour en choper un en direction de Copacabana. Et, au moment de monter dans le bus, qui est-ce qu’on a eu la bonne surprise de retrouver… la p’tite famille de Toulousains !! Aaaah trop bien, on s’était quitté à Arequipa, ça faisait pas si longtemps mais ça faisait du bien de les retrouver et d’échanger sur ce que chacun avait pu faire ! Et en plus, ce bus n’était pas n’importe quel bus, c’était notre premier qui aller nous permettre de passer une première frontière terrestre. Tout s’est très bien passé, on est sorti du bus à la frontière pour se faire tamponner la sortir du Pérou. Ensuite on a marché 3 minutes sur une route sorte de « no man’s land » pour nous emmener au poste d’immigration en Bolivie. Pareil, c’était juste l’histoire d’un tampon sur le passeport et c’était fait. En moins de 10 minutes nous étions passés en Bolivie sans difficulté pour chacun d’entre nous. 

Arrivé à Copacabana, on a dit au revoir aux toulousains puis la troupe de français et nous, avons rejoint l’hôtel que nous avions réservé (le même) ! Le soir on s’est fait un restau avec Coralie et Alexis et ensuite tout le monde au lit.

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